Profil d'ancien - Isabelle Kyberd

Cette semaine le site AEGE s’intéresse au parcours d’Isabelle Kyberd, diplômée de l’EGE en 2009 (Promo 12). Titulaire du diplôme de Sciences Po Paris, en Economie et Finances, Isabelle Kyberd a ensuite suivi une spécialisation dans l’audit via un passage par l’université Paris Dauphine. Elle entame sa carrière à la Commission des Opérations de Bourse (devenue l’AMF), avant d’intégrer Sagem, où elle vivra la fusion avec Snecma en 2005. Elle occupe aujourd’hui des fonctions de Risk Manager à la Direction des Risques et Assurances chez Safran, résultat de cette fusion.   Qu’est-ce qui vous a motivé à faire l’EGE? Si vous aviez trois mots pour qualifier votre passage à l’EGE quels seraient-ils ? J’ai suivi la formation initiale dans le cadre d’un congé formation, alors que j’étais déjà dans la société Safran et que je travaillais depuis une vingtaine d’années. J’ai pris l’initiative d’effectuer une formation en IE car j’ai observé dans ma vie professionnelle des phénomènes non conformes aux théories économiques apprises au cours de mes études. J’étais curieuse de comprendre et j’ai lu sur des sujets tels que la guerre économique ou la guerre d’influence. Je me suis donc renseignée sur les masters en IE et l’on m’a conseillé l’EGE. A l’EGE, j’ai trouvé des réponses à certaines de mes questions.   3 idées directrices que je retiens de mon passage à l’EGE : - Le traitement de l’information ; - L’utilité de travailler en réseau, ce que j’avais pu déjà expérimenter durant mon parcours professionnel, notamment à travers une collaboration transverse entre personnes issues de différents métiers ; - La nécessité d’une approche pluridisciplinaire.   Pouvez-vous nous expliquer votre parcours professionnel, vos choix? J’ai commencé à une époque où le marché du travail était favorable pour les jeunes diplômés. J’ai démarré à la commission des opérations de bourse, un domaine en plein développement avec le renouveau du marché boursier. Cette expérience s’est avérée passionnante sur la vie des entreprises. En 2000, après un rapide passage par une start up, je me suis dirigée vers le monde de l’industrie, chez Sagem. Je me suis occupée de la communication financière, ce qui était dans la continuité logique de ma première expérience, ainsi que des opérations de fusions-acquisitions puis du management des risques. J’ai participé à la préparation de la fusion avec Snecma, qui a eu lieu en 2005, et qui a donné lieu à la constitution de Safran. Je travaille à la Direction des Risques et Assurances depuis la fusion.   Pratiquez-vous l’intelligence économique aujourd’hui dans vos fonctions? Mettez-vous en pratique les compétences et méthodes apprises à l’EGE? Les fonctions de management des risques du groupe comportent notamment l’animation du réseau des Risk Managers. Dans ce cadre, je diffuse périodiquement un travail de veille sur des domaines variés qui ne se limitent pas aux domaines d’activité du groupe, afin de capter les grandes tendances et les sujets émergents. L’EGE m’a aussi apporté une grille de lecture différente, notamment des médias, et de nouvelles clés de compréhension. Ces méthodes, cette culture de l’IE, j’essaie de les transmettre dans le cadre de mes fonctions, au sein de l’entreprise.   Utilisez-vous et interagissez-vous avec le réseau AEGE dans le cadre de vos fonctions? Et en dehors? Le réseau vous est-il utile? Dans le cadre de mes fonctions, je n’ai pour le moment pas eu besoin ou eu l’occasion de le mobiliser. Mais j’ai gardé des contacts avec les anciens, directement ou dans le cadre de l’AEGE. Je suis en outre marraine d’étudiants depuis plusieurs années.   Au regard de votre parcours, auriez-vous des conseils particuliers à prodiguer à la communauté AEGE? Je pense qu’il faut un métier de base sur lequel s’appuyer. En effet, pour faire de l’IE en entreprise il faut connaître les domaines dans lesquels on intervient pour être crédible et pour obtenir des informations pertinentes. Dans mon cas, l’IE vient en apport de mon expertise des fonctions corporate de l’entreprise. . Pour les futurs diplômés, rechercher efficacement un emploi en entreprise passe par un ciblage pertinent. Par exemple, un bon moyen de savoir à qui s’adresser est d’assister aux conférences dans le domaine de l’IE et de repérer les personnes qui interviennent. Ces personnes sont d’éventuels points d’entrée dans les entreprises, d’autant qu’aujourd’hui dans les grandes entreprises les propositions d’emplois sont gérées de façon centralisée via le site internet et font rarement apparaître la dimension IE. Pour autant l’IE est applicable dans de nombreux domaines d’activité en entreprise.